Louis Bouillon, adjudant
Dans le Petit Niçois du 30 janvier 1915 paraissait l'article suivant :
Le Niçois Louis Adrien Bouillon sera tué le 20 juin 1915 au bois de la Gruerie.
Merci à Monique pour l'article.
Journée du 21 janvier 1917
Durant toute la journée, et particulièrement au coeur de l'après-midi, le quartier A est soumis à un bombardement par obus de gros calibre très violent, doublé d'un tir de minenwerfer lourds.
Pertes en hommes et en matériel, tranchées et boyaux nivelés.
Le bombardement devient de plus en plus intense de 16 heures à 18 heures. Vers 18 heures il diminue et seule la partie de tranchée (marquée en jaune sur croquis) continue d'être soumise à un tir très violent de gros minen.
A 18 heures, l'attaque se déclanche simultanément sur 3 points :
- L'une sur le P.P. 3, qui se défend vaillamment à la grenade, interdit l'entrée du boyau à l'ennemi et le rejette dans sa tranchée ;
- La deuxième attaque la partie de tranchée H H' où la garnison s'est réservée sous le tir de minen qui nivelle la gauche de la tranchée ;
- La troisième, sortie de l'une des antennes de la tranchée fourrier, s'infiltre par le trou de la tranchée des Gaulois et prend à revers la garnison de H H'.
Celle-ci se défend avec acharnement. 5 de ses défenseurs sont déjà tués quand une contre-attaque française partie des abris de la tranchée des Zouaves et rapidement menée vient rejeter l'ennemi dans ses tranchées.
Tout le terrain reste à nous.
L'artillerie française a répondu faiblement au cours de la journée aux tirs violents signalés plus haut. Sur la demande du lieutenant-colonel, commandant les troupes de Garde, un tir de représailles d'artillerie lourde a été exécuté devant le quartier A vers 11 h 45.
Le soir à 18 heures, sur la demande du lieutenant-colonel, un tir de contre-préparation d'artillerie lourde est également exécuté, en même temps que le tir de barrage de 75 déclanché par fusées rouges.
En somme, dans le secteur de combat, qui est resté pour nous le secteur de Douaumont, les Allemands, repliés après nos attaques sur des positions déjà organisées et pourvues d'artillerie de tranchée, ont conservé néanmoins dans ce secteur une artillerie lourde très forte, doublée d'une artillerie de campagne vigilante.
Pertes de la journée du 21 :
I/112e : tués : 13 ; blessés : 18 (dont 1 officier : capitaine Dugua) ; disparus : 18.
II/112e : tués : 0 ; blessés : 0.
III/112e : néant.
Journée très agitée, marquée par une grande activité de l'artillerie ennemie et une attaque sur deux points du quartier A.
La première fourragère du 112e
Après vous avoir présenté l'historique régimentaire dans une nouvelle catégorie, je continue aujourd'hui avec La première fourragère du 112e.
Tout comme l'historique, ce livre est paru à Aix-en-Provence, mais cette fois chez Dragon en 1919, sa parution est donc antérieure à l'historique proprement dit.
Ici, l'auteur est bien indiqué en couverture : il s'agit du "Lieutenant Pierre Médan, du 112e RI". On sait peu de choses sur ce lieutenant, son dossier personnel n'étant pas disponible au SHD. Arrivé comme sous-lieutenant au régiment en septembre 1917, c'est un transfuge du 312e.
Je ne possède personnellement aucun exemplaire en propre de l'historique ni de ce livre, n'en ayant à chaque fois que des photocopies. Sur les copies que je possède de La première fourragère du 112e, on peut lire que Pierre Médan était professeur au lycée Mignet d'Aix. L'exemplaire, d'où sont tirées les copies (prêt inter-bibliothèque) est un don de l'auteur.
Dernièrement, un exemplaire était en vente sur un site d'enchères en ligne mais que je n'ai pu acquérir
Le livre compte 100 pages et n'est en fait que la première partie d'un ensemble de deux ouvrages consacrés à l'historique du 112e. Terminé le 26 mai 1918 (à cette date-là, Pierre Médan est lieutenant au 1er bataillon), en pleine guerre et donc inachevé, La première fourragère n'est paru que l'année suivante. Il fait la part belle aux années 1916 et 1917.
L'appendice de 4 pages, que l'auteur signe en novembre 1918, reprend les deux dernières citations du régiment qui seront développées dans le deuxième tome, axé sur l'année 1918, et que je présenterai prochainement.
Noël 1916
En ce jour de Noël, le troisième passé dans les tranchées, les soldats se reposent mais beaucoup partent en permission. Le Journal des Marches et Opérations du régiment nous apprend que 840 hommes de troupe ainsi que 20 officiers prennent le départ.
L'organisation du cantonnement n'en est pas moins continuée.
24 décembre 1916
Les éléments de la CHR embarqués la veille au soir à Dugny à 18 heures arrivent à Salmagne à 8 heures.
l'emplacement des unités est le suivant :
Salmagne :
Etat-Major, CHR, 1er et 2e bataillons
Géry :
3e bataillon.
Les hommes se reposent, établissent des bains douches, prennent des mesures d'hygiène et organisent les cantonnements.
Vacherauville, il y a 90 ans
15 décembre 1916 - 15 décembre 2006
Il y a 90 ans aujour'hui eut lieu l'attaque de Vacherauville.
Voici ce qu'écrit le JMO pour cette journée :
L'attaque est pour dix heures.
A 7 h 45, les Boches déclanchent un tir de fusants et de percutants, en avant, en arrière et sur nos premières lignes.
Notre artillerie exécute des tirs de contre-attaque, à partir de 8 h 30. L'artillerie lourde exécute des tirs nourris sur le village de Vacherauville et le ravin de St-Martin. Elle continue jusqu'à 10 heures à écraser les organisations ennemies et particulièrement le village.
A 10 heures (heure H), les 2 bataillons d'attaque (bataillon Morat et bataillon Thinus) quittent simultanément leurs tranchées de départ.
a) Opérations du 1er bataillon.- (bataillon Morat)
A l'heure H, les compagnies sont parties à l'attaque dans les formations prescrites (voir croquis) et sous un bombardement de 77, 80, 105 et 150 qui devient tir de barrage dès que les premiers éléments furent sortis. Les obus tombaient principalement le long de la voie ferrée tandis que sur la route et le bord du canal la progression était plus facile.
La tranchée "Biberach" fut trouvée complètement bouleversée et inoccupée. Au contraire, "Bethman" présenta quelques nids de défenseurs dont nos nettoyeurs vinrent à bout avec des grenades suffocantes.
Les deux premières vagues de la Cie Palanque (2e cie) emportées par leur élan, ne s'aperçurent pas qu'elles avaient dépassées la route de Louvemont et dévalèrent jusqu'à la route de Samogneux où elles furent arrêtées par des mitrailleuses tirant de l'extrémité Ouest de la tranchée de Mannesmann. Le reste de la compagnie et le peloton Chaté (11e cie) s'installaient dans la tranchée Kiderlin et établissaient un barrage de sacs à terre, au sud de 7723 dans la tranchée de Kiderlin.
Vers midi, à la suite d'une contre-attaque venant de la tranchée de Fribourg et d'un recul du 55e RI à notre droite, ce barrage fut reculé de 30 mètres.
Une section de la Cie Dugua (1ère cie, réserve de bataillon) et une section de la 9e cie (compagnie réserve du colonel), mises à la disposition du 1er bataillon par le colonel, viennent occuper Kiderlin.
Le peloton avancé (cie Palanque) de la route de Samogneux se replie alors de trous d'obus en trous d'obus sous un feu violent de mitrailleuses.
L'ennemi ne réagit que par fractions isolées. Il fut impossible de dénombrer les prisonniers qui se rendaient. Il en sortait de toutes parts.
On se contenta de leur indiquer la direction du canal, qu'ils prenaient d'ailleurs instinctivement.
Au cours de la progression, les compagnies du bataillon Morat avaient été mitraillées par les avions de chasse boches, (1 homme fut tué ainsi à la 3e cie) dans le boyau de Bethmann.
Pertes du 1er bataillon :
Officiers
Tués : néant
Blessés : 1 (lieutenant Palanque)
Troupe
Tués : 17
Blessés : 56
Disparus : 46
Le lieutenant Palanque, blessé très grièvement en enlevant sa compagnie, a reçu la Croix de la Légion d'honneur à l'ambulance.
b) Opérations du 3e bataillon.- (bataillon Thinus)
A 5 h 30, les unités du bataillon prennent leurs emplacements de départ pour l'attaque.
Un peloton de la 11e cie (capitaine Maigrot) se rendait au bord du canal, dans des niches, où elle restait tapie jusqu'à l'heure H.
Avant le départ, de 9 heures à 10 heures, la 10e cie (cie Onofri) est violemment bombardée.
A l'heure H, les 10e et 11e se portaient résolument à l'attaque de Vacherauville, traversaient les tirs de barrage ennemis, sans trop de pertes, grâce à la formation en petites colonnes et malgré les tirs de mitrailleuses des avions boches.
A 10 h 11, ces deux unités pénétraient dans le village, dont elles s'emparaient rapidement.
Le peloton Maigrot, en débouchant, est pris par des feux d'enfilade : le commandant Thinus demande par optique du renfort au colonel qui lui envoie du renfort (un peloton de la 9e cie).
Les nettoyeurs de tranchées (peloton de sapeurs, bombardiers) purgent le village, ramènent environ 300 prisonniers et s'emparent de 3 mitrailleuses et d'une grande quantité de matériel.
L'ennemi (2 cies d'infanterie) occupant les caves de Vacherauville, n'a pas eu le temps de réagir, tant notre contre-attaque a été soudaine et vigoureuse.
Après avoir résisté à nos premiers éléments, les Allemands, se voyant cernés après l'irruption de la Cie Onofri au Nord du village, se rendent par petits paquets.
Ceux qui, dans les caves, essaient encore de se défendre, sont bientôt réduits au silence par quelques grenades asphyxiantes de nos nettoyeurs.
Tandis que se poursuit le nettoyage du village, les 10e et 11e cies se portent rapidement au Nord et à l'Ouest de Vacherauvillle.
Elles atteignent leurs objectifs définitifs à 10 h 30 et commencent immédiatement leur organisation.
L'attaque a été menée rapidement et facilitée par le tir de l'artillerie, favorisée par les formations en petites colonnes qui a évité des pertes et surtout par le moral excellent des hommes et de leurs chefs qui ont marché à l'attaque avec enthousiasme et le mépris le plus complet du danger.
Pertes du 3e bataillon :
Officiers
Tués : néant
Blessés : 1 (sous-lieutenant Kaye, 10e cie)
Troupe
Tués : 8
Blessés : 41
Disparus : 45
c) Opérations du 2e bataillon.- (Moyret)
Le 2e bataillon (Moyret), placé en réserve de Division, envoie dans la matinée, une compagnie de renfort au 1er bataillon au cours de l'attaque (7e cie, lieutenant Caire).
Dans la soirée du 15, vers neuf heures, le bataillon Moyret, reçoit l'ordre de se porter dans le secteur d'attaque du régiment de droite (55e Régiment d'Infanterie) pour aider à la progression de ce régiment dont un bataillon, tombé sur une organisation allemande non touchée par l'artillerie, n'a pu déboucher complètement et partant, atteindre ses objectifs.
A minuit, les 2 compagnies du bataillon Moyret sont en place pour l'attaque.
A 4 heures du matin (16 décembre), le peloton Feslard (5e cie) avec le commandant de la compagnie (lieutenant Paccini) pénètrent dans la tranchée de Brandebourg, la nettoie, fait quelques prisonniers et assure aussi la liaison à la droite du 55e RI avec le 255e RI.
Pertes du 2e bataillon :
Tués : 2 hommes.
Blessés : 5 hommes.
Quelques vues actuelles de Vacherauville et de ses environs
Ordre d'attaque
Le 14 décembre 1916, à 20 h 10, l'ordre d'attaque ainsi conçu :
Est adressé aux :
Commandant du I/112e,
Commandant du II/112e,
Commandant du III/112e,
L'officier commandant les pionniers,
L'officier téléphoniste,
L'officier commandant la section des auto-canons,
Le commandant de la 3e cie du 101e Territorial,
Le Médecin major, chef de service,
Les deux commandants des sections de la Cie 4/13 mis à la disposition du 112e.
L'officier de Renseignements, l'officier des Projections de la rive gauche, le commandant de la 1ère cie de mitrailleuses du 42e Territorial, le lieutenant du 203e RI commandant le groupe des canons de 37 (203e et 312e RI) également sur la rive gauche.
Les tués par classe
Après de longues semaines d'absence, je reprends lentement le cours de ce blog.
Je voudrais vous faire profiter de la liste que je viens d'établir, celle du nombre de tués par classe.
Ma base compte, à ce jour, 2688 tués.
C'est la classe 1913 qui eut le plus de tués avec 234 militaires.
Vient ensuite, et bizarrement, la classe 1907 avec 193 tués suivie de près par celle de 1912 et ses 189 Morts Pour la France puis 1906 : 185.
Les autres années donnent le résultat suivant :
1911 : 176
1909 : 154
1914 : 151
1915 : 148
1908 : 147
1916 : 146
1910 : 141
Bien entendu, ces données ne sont que provsioires ; les chiffres étant amenés à évoluer au fil de mes recherches.
Á livre ouvert : nouvelle rubrique
J'inaugure une nouvelle rubrique aujourd'hui intitulée Á livre ouvert où seront présentés les quelques ouvrages (principalement des historiques) consacrés au 112e régiment d'Infanterie.
Á tout seigneur tout honneur, je commence par l'historique régimentaire
Edité par l'imprimerie Paul Roubaud à Aix, l'historique du 112e Régiment d'Infanterie est paru au tout début des années 20, sans doute même en 1920. Comme bien souvent, l'auteur est anonyme mais j'ai pu trouver son nom. J'en parlerai prochainement.
L'historique, avec ses 35 pages, est assez succinct. La liste des pertes, dans les deux dernières pages, ne mentionnent que les officiers.
Je rappelle que l'historique est disponible en version pdf ici.
Hommage à Jean Marrou
Hommage particulier aujourd'hui avec une pensée pour Jean Marrou lieutenant à la 5e compagnie tué au combat d'Arvillers le 9 août 1918.
Jean Marrou est enterré à Antibes
La prise de commandement du colonel Garnier
Le 23 juin 1914, le lieutenant-colonel Garnier, commandant la portion centrale du 88e RI était nommé colonel et passait au 112e afin d'en prendre le commandement.
A la même date, arrivait le tout nouveau chef de bataillon Jouvelet qui avait été récemment promu. Il était auparavant capitaine au 27e RI.
JMO du 14 avril 1917
Dans la nuit du 13 au 14, le 2e bataillon (bataillon Moyret) a relevé au quartier Méphisto le 6e bataillon du 276e. Le 1er bataillon (bataillon Morat) a relevé au quartier Louvemont le 4e bataillon du 246e.
Le chef de bataillon Thinus, commandant provisoirement le régiment, prend le commandement du sous-secteur (Louvemont – Orsova – Méphisto) à 7 heures. Il relève le chef de bataillon Bayon, commandant provisoirement le 246e ri.
Emplacements des compagnies à la date du 14 :
JMO du 30 mars 1917
Journée calme. L'ennemi paraît s'inquiéter davantage de l'activité de nos travaux, d'où des tirs de harcèlement inusités jusqu'ici. Travail incessant d'organisation. La pluie gène le travail. Il faut lutter avec l'eau qui envahit les abris et les sapes. Pertes du 30 : 2 tués, 7 blessés.
Si ce n'est pour les officiers, le JMO ne cite jamais le nom des tués ; malgré cela, mes recherches actuelles m'ont permis de trouver les 2 soldats tués de ce jour :
JMO du 28 mars 1917
Dans la nuit du 28 au 29 mars, le 2e bataillon (bataillon Moyret) relève au quartier des Chambrettes le 2e bataillon du 55e (bataillon Guiol).
Le 3e bataillon (bataillon Thinus) est relevé au quartier Orsova par le 5e bataillon du 246e et vient aux carrières d'Haudromont.
Secteur occupé par le régiment le 28 au soir :
Pertes du 28 : 1 blessé de la 9e Cie.
De l'huile de morue, s'il vous plaît !
En convalescence à Ambazac, dans la Haute-Vienne, Robert Dominique Miquelis, écrit à sa mère :
Ambazac, le 22 Mars 1915
Chère mère,
Si vous pouviez m'envoyer un demi litre d'huile de foie de Morue car ici il fait qu'on le commande dehors.
Je vous embrasse tous,
Votre fils pour la vie,
Miquelis Dom
Les brancardiers à l'honneur
Extrait de l'ordre de la brigade n° 8, en date du 12 mars 1915 :
"Le colonel commandant la 57e brigade cite à l'ordre de la brigade :
Les brancardiers et infirmiers du 112e régiment d'infanterie. Ils ont montré un courage et un dévouement remarquable en assurant, dans des conditions particulièrement difficiles et sous le feu, le relèvement des blessés (affaire des 26 et 27 février 1915).
Le colonel commandant la 57e brigade.
Signé : de Salins."
3 soldats de Manosque en font partie : Joseph Rey, Eugène Latil et Paul Hode.
Suicide d'après-guerre
Le 9 mars 1919, Laurent Guiol, originaire de La Crau, dans le Var, se suicidait à l'hôpital de St-Mandrier. Prisonnier, il avait contractée une maladie, peut-être incurable. Il décidait alors de mettre fin à ses jours.
Contre-attaque allemande
Les Allemands contre-attaquent dans la journée du 18 février 1915. Une fois de plus, laissons la parole au Journal des marches et Opérations de la brigade :
18 février 1915
Dans la matinée, la position conquise la veille en avant de la tranchée des 100 Fusils a été soumise à un bombardement intense et démolie en partie par les bombes. Les éléments du 112e qui l’occupaient se sont retirés et l’ennemi est venu l’occuper non sans avoir subi des pertes par le feu parti de l’excavation de gauche, toujours occupée par nous.
Une section occupant la tranchée nouvelle (tranchée Clavel) s’est trouvée, par suite du bouleversement de son boyau de communication, coupée du reste de la compagnie. Dans l’après-midi, l’ordre de reprendre le terrain perdu le matin est donné, et le soir à 20 heures une section de la 12e Cie s’est élancé à l’assaut et a repris la position, mais soumise elle-même à un nouveau bombardement qui lui fait subir des pertes élevées (une seule bombe ayant tué 1 sous-officier et blessé 15 hommes), ordre est donné à cette section de se retirer.
L'attaque du 16 février 1915
Le 16 février 1915, le 112e se lance à l'assaut des tanchées ennemies. Commandée par le capitaine Rostin, cette attaque lui vaudra la Légion d'honneur.
Le JMO du 112e étant manquant pour cette période, nous pouvons heureusement nous rabattre sur celui de la brigade.
16 février 1915
L’opération de mine, projetée dans le bois de Malancourt le 14 février et qui avait été reportée au 16, s’accomplit à 16 heures. Une compagnie, sous le commandement du capitaine Rostin et formée d’une section de chacune des 4 compagnies du 3e bataillon du 112e, est formée d’avance en colonne d’assaut avec groupes de travailleurs, porteurs d’outils et de défenses accessoires.
A 16 heures, l’explosion se produit. Les 2 premières sections d’attaque se précipitent dans les 2 excavations faites, les organisent aussitôt. Une progression se fait sur une longueur de 80 mètres dans le boyau perdu par le 141e le 6 décembre.
A 17 heures, une forte contre-attaque se produit vis-à-vis de la tranchée des 100 Fusils, contre-attaque repoussée.
A 18 heures, une autre contre-attaque se dessine vis-à-vis des tranchées du layon central. Les sections de renfort renforcent la première ligne : cette deuxième contre-attaque est repoussée par le feu.
A 19 heures, la forte consommation de munitions nécessite un ravitaillement qui se fait sans incident. La nuit est relativement calme.