21 août 2005
Rostin, le 21 août 1914
"On a marché nuit et jour, revoyant l'un après l'autre tous les villages où, à l'aller, on passait en futurs conquérants. Aujourd'hui on recule ; on marche, on marche sans arrêt. Les pieds sont en sang. Depuis le rassemblement près de Dieuze, on a eu des vivres mais on a dû les abandonner, faute de temps pour les préparer. Les ventres sont vides. Les forces sont à bout. Le sommeil, plus puissant, fait s'écrouler les corps comme des mouches. Et l'on marche. Nous voilà aux portes de Lunéville, et le recul nous paraît considérable."
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