Les opérations du 112e le 20 août 1914
Le général Tocanne, commandant la 57e brigade (111e et 112e ri) rapporte ses souvenirs :
" A 4 heures, l'infanterie ennemie attaque Bidestroff par l'Ouest, le Nord et l'Est. Elle est appuyée par une artillerie qui paraît nombreuse et qui bombarde violemment le village ou plusieurs incendies éclatent.
Sur mon ordre, le 112e porte son 2ème bataillon réduit à 2 compagnies (5e cie détachée en soutien de l'artillerie, 8e cie maintenue à la garde des écluses) à la gauche du bataillon d'avant-poste et au Nord de la route de Bidestroff-Steinbach, avec mission d'occuper si possible la cote 258.
L’autre bataillon est rapproché de la route Bidestroff-Steinbach en échelon défensif à gauche. Le 112e doit tout particulièrement surveiller le terrain en avant de sa gauche et maintenir à tout prix la liaison avec les éléments de la 29e division qui tiennent Vergaville. Le 112e, bien que pris violemment à parti par l’infanterie et l’artillerie ennemie, tient bon. Mais il doit engager successivement toutes ses unités.
...Sur ordre du général de division, je regroupe aux abords de Lindre-Haute toutes les fractions en retraite sur ce village.
La 29e division se replie sans être inquiétée sur le bois St-Jean où la majeure partie du 112e se reforme pour continuer sa marche sur Gelucourt.
Trois compagnies et deux sections de mitrailleuses, sous les ordres du capitaine Moyret sont provisoirement laissées à la lisière Nord de ce bois pour provoquer un temps d’arrêt de l’ennemi. "