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Le 112e ri
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10 juin 2005

Journée du 10 juin 1918

Après huit heures de durs combats, les compagnies Beauvais et Davignon reçoivent l'ordre d'occuper, sous le commandement du capitaine Deligne, la deuxième position à la ferme Carmoy, tandis que la compagnie Bades continuait à tenir, sous les ordres du chef de bataillon Wagner, à l'Ecouvillon. La 2e  compagnie était déjà à la ferme. La 3e vient s'établir en soutien au Sud ; son mouvement fut rendu très pénible par l'obscu­rité particulièrement opaque de la nuit.

Opérations du bataillon Deligne :
L'ennemi attaque, vers 7 heures, l'Ecouvillon, dont il n'avait pu déloger, la veille, la 1ère compagnie. Celle-ci se défend vaillamment, animée au sacrifice suprême par l'exemple de son chef, le lieutenant Bades, qui tombe mortellement atteint d'une balle tirée presque à bout portant, alors qu'il faisait le coup de feu avec ses hommes.
Le sous-lieutenant Lamart prend le commande
ment de la compagnie. Il reçoit du commandant Wagner l'ordre de se replier, après avoir protégé le repli du bataillon du 319e ri. Ce n'est que lorsque ce bataillon a terminé son mouvement de retraite que la 1ère compagnie abandonne la position, obligée de se dégager au corps à
corps.
Vers 14 heures, c'est au tour de la 2e compagnie de subir l'assaut de l'ennemi. Le lieutenant Beau­vais résiste longtemps dans la ferme Carmoy. Mais isolé à droite et à gauche, il reçoit de son chef de bataillon, le capitaine Deligne, l'ordre de se replier et se fraie un passage à la grenade et à la baïonnette, dans un corps à corps qui dure une heure. Energiquement soutenue par la compagnie Davignon, la 2e effectue enfin son repli, conservant une fière attitude qui en impose à l'ennemi dont l'effort se ralentit.
A 19 h. 30, le 1er bataillon était en position à la lisière Nord du bois de Saint-Amand, en liaison à droite avec le 205e ri, à gauche avec le 319e ri qui occupait les carrières de Montigny.
Au cours de cette dure journée, le bataillon avait éprouvé de dures pertes ; mais il en avait fait subir de plus sévères encore à l'ennemi dont la CM 1 (lieutenant Giovannetti) fit de véritables hécatombes.

Opérations du bataillon Moyret :
A 10 heu­res, le 2e bataillon passe sous les ordres du chef de corps. Le commandant Moyret, atteint de la grippe, n'avait pas consenti à abandonner son poste et continuait à diriger son bataillon avec son sang-froid habituel. Il reçoit l'ordre de prendre position dans le bois des Vallées, encadré à gauche par un bataillon du 236e ri et, à droite, par un bataillon du 319e.
A 15 h, l'ennemi, que la 1ère compagnie ne contient plus à I'Ecouvillon, commence son infiltration par le plateau venant de cette ferme et des bois de Thiescourt. Bientôt de fortes masses s'élancent à l'attaque du 2e bataillon. Celui-ci brise leur effort.
Mais, à la nuit tombante, les Allemands réussis­
sent à entrer dans les carrières de Montigny où ils enlèvent le poste de secours régimentaire avec quelques brancardiers. Le médecin-chef Dormoy, blessé peu de temps auparavant, avait été évacué ; il échappe ainsi à la captivité. Du fait de l'envahis­sement des carrières, notre droite est tournée.

Opérations du bataillon Ascoli :
Le 3e bataillon est soumis, pendant toute la journée du 10 juin, à un violent bombardement qu'il supporte sans broncher, sur la position prise la veille aux envi­rons de la ferme de la Cense.
A 18 h. 30, l'ennemi, qui s'est emparé de la ferme d'Attiche, commence à progresser vers les carrières de Montigny. Le capitaine Ascoli reçoit l'ordre de défendre les tranchées à l'Ouest des car­rières, le long du chemin qui conduit à la Cense, en liaison à droite avec la 319e ri aux Carrières et, à gauche, avec le bataillon Moyret, qui a pris position dans le bois des Vallées, au Sud de la Cense.
A 20 heures, l'ennemi entre dans les carrières, forçant le 319e à se replier, en même temps qu'il continue son infiltration au Sud de la ferme Car­moy, venant de l'Ecouvillon et des bois de Thies­court. Tourné à droite, le capitaine Ascoli engage sa compagnie de réserve, la 11e (capitaine Maigrot) à cheval sur la route de Montigny à Chevincourt.

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